L’essentiel à retenir : Koh Tao s’impose comme la référence mondiale pour s’initier à la plongée, offrant des fonds marins exceptionnels à moindre coût. Cette accessibilité implique toutefois une conscience écologique aiguë pour protéger un environnement fragile. Une prudence extrême s’impose également sur les routes, les accidents de scooter restant le risque majeur sur ce petit territoire de 21 km².
Est-il encore possible de trouver une véritable authenticité à koh tao sans se heurter aux pièges du tourisme de masse ou aux incertitudes logistiques fréquentes ? Ce guide complet analyse les multiples facettes de l’île de la Tortue, en expliquant comment son histoire singulière de détention politique a façonné l’une des destinations de plongée les plus courues du golfe de Thaïlande. Vous disposerez ici de recommandations pratiques pour sécuriser vos transports, sélectionner le point de chute idéal selon votre budget et explorer les fonds marins tout en minimisant votre impact sur un environnement naturel précaire.
- Koh Tao en bref : ce qu’il faut savoir avant de partir
- Une histoire complexe : du bagne à l’île paradisiaque
- Organiser son voyage à Koh Tao : le guide pratique
- Le sanctuaire des plongeurs et des amateurs de snorkeling
- Au-delà des bouteilles de plongée : que faire à Koh Tao ?
- La face cachée de Koh Tao : sécurité et défis actuels
- Koh Tao en transition : vers un tourisme plus durable ?
- Choisir son camp à Koh Tao : les différentes ambiances de l’île
Koh Tao en bref : ce qu’il faut savoir avant de partir
L’île de la tortue, un joyau du golfe de Thaïlande
Koh Tao signifie littéralement « Île de la Tortue » et couvre une superficie modeste de 21 km². Située dans le golfe de Thaïlande, elle se trouve au nord de ses voisines Koh Phangan et Koh Samui. Administrativement, ce petit bout de terre dépend de la province de Surat Thani.
Son nom vient du fait qu’elle sert de zone de reproduction pour les tortues imbriquées et les tortues vertes. La préservation de cet écosystème marin reste une priorité absolue pour la survie de ces espèces.
Le paysage se compose d’une petite île granitique aux plages de sable blanc et aux eaux claires. Elle a su conserver une atmosphère décontractée malgré le tourisme.
La Mecque de la plongée pour débutants et experts
Koh Tao s’impose mondialement comme l’une des destinations de plongée majeures en Thaïlande. C’est d’ailleurs un des lieux les plus populaires au monde pour passer sa certification PADI. L’instruction y est devenue une véritable référence internationale.
Les fonds marins regorgent de récifs coralliens, de poissons tropicaux et parfois de requins-baleines en saison. Cette biodiversité exceptionnelle attire logiquement des plongeurs de tous les niveaux techniques. L’observation y est facilitée par une eau limpide.
Pourtant, cette immense popularité n’est pas sans conséquences sur l’équilibre écologique de l’île. C’est un point critique que nous aborderons plus loin.
Qui sont les voyageurs qui choisissent Koh Tao ?
Historiquement, les visiteurs étaient principalement des plongeurs et des voyageurs cherchant à s’isoler. C’était une destination de niche, située bien loin du tourisme de masse des îles voisines. Le calme y régnait alors en maître absolu.
Le profil du public a changé récemment avec l’arrivée massive de jeunes adultes. Beaucoup viennent ici avant ou après la Full Moon Party organisée sur Koh Phangan. L’île sert désormais d’étape incontournable pour cette nouvelle clientèle.
L’île attire aujourd’hui un mélange de passionnés de plongée, de fêtards et de voyageurs en quête de belles plages. Cette mixité crée une ambiance unique dans l’archipel.
Une histoire complexe : du bagne à l’île paradisiaque
Koh Tao, l’île-prison oubliée
Loin des clichés actuels, Koh Tao fut d’abord un bagne redouté. Entre 1943 et 1944, le gouvernement y exila des prisonniers politiques liés à la rébellion de Boworndead. Cette île servait de cage naturelle au milieu du golfe. C’était un exil sans retour possible.
La jungle hostile restait infestée par une malaria virulente. Les détenus y survivaient difficilement sans eau potable ni nourriture décente. Cet isolement total transformait ce lieu en véritable enfer vert.
Ce cauchemar prit fin avec l’amnistie royale de 1944. Les survivants furent évacués vers Suratthani, laissant l’île retomber dans un silence total.
La lente transformation en destination touristique
Des familles de pionniers venues de Koh Phangan brisèrent ce silence en 1947. Elles vivaient simplement de la pêche côtière et de la récolte de noix de coco. La vie était rude.
Puis, les premiers voyageurs « backpackers » débarquèrent discrètement vers la fin des années 80. Ils cherchaient justement cet isolement farouche et des fonds marins encore vierges. Le tourisme de masse n’existait pas encore. C’était l’époque de la découverte brute.
Le développement resta modeste avec quelques bungalows en bois sur les plages. Tout a basculé avec l’explosion de la plongée dans les années 2000.
Le poids du passé dans le présent de l’île
Regardez cette trajectoire unique.
De bagne politique isolé à l’une des capitales mondiales de la certification de plongée, la métamorphose de Koh Tao est aussi rapide que spectaculaire.
Le contraste est saisissant.
Pourtant, cette croissance effrénée a généré des frictions évidentes. Le développement anarchique des infrastructures pèse lourdement sur les ressources naturelles limitées. Les tensions foncières et écologiques demeurent palpables aujourd’hui.
Comprendre ce passé violent éclaire donc les défis actuels de l’île. La gestion des déchets et de l’eau reste un point critique pour la gouvernance locale. L’histoire se répète parfois.
Organiser son voyage à Koh Tao : le guide pratique
Maintenant que le décor est planté, passons aux choses sérieuses : comment on y va, quand, et comment on s’y déplace sans se faire avoir.
Comment se rendre sur l’île ?
Il n’y a pas d’aéroport à Koh Tao, ce qui constitue sa meilleure protection. Le seul moyen d’accès est le ferry, une barrière naturelle qui la préserve encore un peu du tourisme de masse.
L’option la plus courante consiste à prendre le ferry depuis Chumphon. Vous pouvez rejoindre ce port stratégique en bus ou via un train de nuit confortable au départ de Bangkok.
D’autres alternatives existent, notamment les ferries partant des îles voisines de Koh Samui, dotée d’un aéroport international, et Koh Phangan. Ces trajets s’avèrent souvent plus coûteux mais bien plus rapides si vous êtes déjà dans la région.
| Point de départ | Compagnie de ferry | Durée approximative | Prix indicatif | Avantages/Inconvénients |
|---|---|---|---|---|
| Chumphon | Lomprayah | 1h30-2h | Modéré | Avantage : connexion facile depuis Bangkok. Inconvénient : port plus éloigné des aéroports internationaux. |
| Koh Samui | Lomprayah, Seatran | 2h | Plus élevé | Avantage : aéroport international sur place. Inconvénient : prix du billet d’avion pour Samui. |
| Koh Phangan | Lomprayah, Seatran | 1h-1h30 | Modéré | Avantage : parfait pour coupler avec la Full Moon Party. Inconvénient : nécessite d’être déjà sur Phangan. |
| Surat Thani (ville) | Ferry de nuit | 4h+ | Le moins cher | Avantage : économique. Inconvénient : très long. |
La meilleure période pour visiter Koh Tao
La meilleure saison s’étend clairement de février à avril. Durant cette période, le temps reste sec et ensoleillé tandis que la mer calme offre une visibilité optimale pour la plongée. C’est logiquement la haute saison.
La saison intermédiaire, de mai à septembre, représente une alternative intéressante. Le climat demeure agréable malgré quelques averses, idéal pour éviter la foule si vous cherchez où partir en juillet.
Je déconseille fermement la saison des pluies, ou mousson, d’octobre à décembre. Les pluies intenses et la mer agitée gâchent l’expérience si vous visez un pays chaud en décembre.
Se déplacer sur l’île : scooter, taxi ou à pied ?
Le scooter s’impose comme le moyen de transport le plus populaire et pratique pour explorer l’île en toute liberté. Toutefois, je dois immédiatement vous mettre en garde sur les dangers réels.
Une prudence extrême est nécessaire car les routes sont souvent pentues, sablonneuses et en mauvais état. Les accidents restent fréquents. Méfiez-vous aussi des arnaques à la location, où de fausses rayures sont parfois facturées au retour.
Si vous hésitez, optez pour les alternatives comme les bateaux-taxis pour naviguer de plage en plage ou les taxis collectifs, plus chers mais nettement plus sûrs.
Où dormir à Koh Tao ?
Sairee Beach représente la zone la plus animée de l’île, concentrant la majorité des restaurants, bars et écoles de plongée. C’est le point de chute idéal pour ceux qui cherchent de l’animation.
À l’inverse, Chalok Baan Kao, située au sud, offre une atmosphère plus calme et familiale. Ce secteur convient parfaitement aux voyageurs qui veulent se détendre loin de l’agitation nocturne.
Enfin, Mae Haad est le village du port, très pratique pour gérer l’arrivée et le départ grâce à toutes les commodités. Le lieu est moins charmant mais reste extrêmement fonctionnel.
Le sanctuaire des plongeurs et des amateurs de snorkeling
Pourquoi Koh Tao est le spot idéal pour apprendre à plonger
L’île certifie plus de plongeurs qu’ailleurs pour une raison simple. Les tarifs, autour de 11 000 bahts, défient toute concurrence. Avec des eaux calmes et une visibilité constante, l’apprentissage est facilité. C’est l’usine à bulles, mais une usine efficace.
Cette densité d’écoles force les instructeurs à l’excellence pour survivre. Vous trouverez forcément un cours dans votre langue maternelle, souvent en petits comités. La pédagogie reste prioritaire.
C’est le lieu rêvé pour valider votre Open Water PADI en trois jours. Vous repartez certifié sans avoir vidé votre compte en banque.
Les sites de plongée incontournables
L’île propose une trentaine de spots adaptés à toutes les compétences. On passe des baies sablonneuses aux vertigineux pinacles granitiques en quelques minutes de bateau.
- Chumphon Pinnacle : Le top pour les niveaux avancés, immense monolithe de granit où rôdent parfois les requins-baleines.
- Southwest Pinnacle : Une série de rochers profonds, patrouillés par des murs de barracudas et de carangues.
- HTMS Sattakut : Une épave de guerre coulée volontairement, terrain de jeu exclusif des plongeurs certifiés « épave ».
- Japanese Gardens : Situé à Koh Nang Yuan, ce site peu profond regorge de coraux durs pour les novices.
- Shark Bay (Thian Og Bay) : Le spot inévitable pour nager avec des requins à pointe noire inoffensifs.
Chaque immersion offre une atmosphère radicalement différente. Si Chumphon vise le « gros » pélagique, d’autres coins ravissent les fans de macrobiologie. La topographie sous-marine change aussi du tout au tout. Vous ne ferez jamais deux fois la même plongée.
La vie marine que vous pourrez observer
Sous la surface, la densité de poissons est parfois étourdissante. Vous croiserez systématiquement des poissons-perroquets, des poissons-clowns dans leurs anémones et des murènes cachées. Les poissons-anges complètent ce tableau coloré à chaque sortie.
Les véritables stars locales restent les tortues vertes et imbriquées. Elles broutent tranquillement dans des zones comme Shark Bay ou Hin Wong Bay. Les observer dans leur habitat est un privilège.
Tout le monde espère secrètement croiser le mythique requin-baleine. Sa venue est saisonnière et aléatoire, mais la rencontre reste gravée à vie.
Snorkeling : l’alternative accessible à tous
Pas besoin de bouteilles pour en prendre plein les yeux ici. De nombreuses criques permettent de se mettre à l’eau directement depuis le sable avec un simple équipement de snorkeling. C’est l’option idéale si la profondeur vous intimide.
Je vous conseille vivement de tester Aow Leuk, Tanote Bay ou la célèbre Shark Bay. Sinon, les tours en bateau font le tour de l’île pour quelques centaines de bahts. Ils incluent souvent une escale incontournable à Koh Nang Yuan.
Au-delà des bouteilles de plongée : que faire à Koh Tao ?
Mais que faire les jours où l’on ne plonge pas, ou si l’on n’est tout simplement pas attiré par les profondeurs ? Rassurez-vous, Koh Tao a bien plus à offrir.
Explorer les plages et les criques secrètes
Sairee Beach s’impose comme l’artère vitale de l’île, idéale pour boire un verre devant le coucher de soleil. Soyons honnêtes, ce n’est pourtant pas le meilleur endroit pour la baignade à cause de l’activité incessante.
Pour le calme, visez ailleurs. Sai Nuan Beach se mérite via un sentier discret, tandis que Freedom Beach offre une isolation totale. Les amateurs d’adrénaline préféreront Tanote Bay et son fameux rocher pour sauter dans l’eau.
Louez un kayak ou négociez un « longtail boat ». C’est souvent la seule façon d’atteindre certaines criques invisibles depuis la route.
Prendre de la hauteur : les points de vue à couper le souffle
Le relief granitique accidenté de Koh Tao ne sert pas qu’à décorer. La randonnée ici est sérieuse et récompense l’effort par des panoramas absurdes sur le golfe.
- John-Suwan Viewpoint : Une grimpette raide au sud pour dominer simultanément les baies de Chalok et Shark, un effort largement rentabilisé par la vue.
- Koh Nang Yuan Viewpoint : Le cliché parfait des trois îlots connectés par le sable, une image que vous avez forcément déjà vue.
- Mango Viewpoint : Tout au nord, il offre une perspective vertigineuse sur toute la plage de Sairee.
Attention, la plupart de ces terrains sont privés et l’accès coûte une somme modique. Oubliez les tongs, de vraies chaussures sont indispensables pour ne pas glisser.
L’excursion incontournable : Koh Nang Yuan
Impossible d’ignorer Koh Nang Yuan. Ce trio d’îlots, reliés par un banc de sable blanc unique, est une attraction majeure située à seulement quelques minutes de navigation de l’île principale.
L’île interdit strictement les bouteilles en plastique pour protéger son écosystème fragile et l’accès est payant. Pour éviter la foule des tours organisés et ne pas gâcher votre expérience, venez très tôt le matin ou en fin d’après-midi.
Autres activités : yoga, cuisine et farniente
L’île regorge de studios de yoga de qualité, parfaits pour étirer des muscles fatigués après une randonnée. Pour une immersion différente, les cours de cuisine thaïe permettent de ramener un peu de culture locale dans vos bagages.
Enfin, ne sous-estimez pas l’art du farniente. Se balancer dans un hamac avec un bon livre face à la mer reste une composante essentielle de la vie insulaire ici.
La face cachée de Koh Tao : sécurité et défis actuels
Le tableau semble idyllique, mais il serait malhonnête de ne pas aborder les aspects plus sombres. Koh Tao traîne une réputation compliquée et fait face à de vrais défis.
« L’île de la mort » : démêler le vrai du faux
On ne peut pas ignorer ce surnom glaçant de « Death Island ». Il colle à la peau de l’île depuis une série de drames débutée vers 2012. Des décès inexpliqués et des disparitions inquiétantes ont marqué l’actualité. L’affaire Witheridge et Miller en 2014 reste la plus sombre.
Pourtant, des millions de voyageurs profitent de Koh Tao sans le moindre pépin. C’est la réalité statistique. Mais l’influence de certaines familles locales et le travail de la police soulèvent parfois de lourdes interrogations.
La règle d’or est simple : ne restez jamais isolé la nuit et surveillez votre verre. Évitez tout conflit avec les locaux, exactement comme vous le feriez chez vous.
Les arnaques à éviter et les conseils de prudence
L’arnaque classique concerne la location de scooters. C’est le piège numéro un qui gâche les vacances de trop de touristes.
- Prenez des photos et vidéos détaillées du scooter avant de partir.
- Ne laissez JAMAIS votre passeport en caution, une copie et du cash suffisent.
- Privilégiez toujours les loueurs recommandés par votre hôtel.
- Testez les freins et les feux avant de signer le contrat.
La dengue circule, alors badigeonnez-vous de répulsif DEET. L’électricité coûte une fortune ici. Pensez à couper la clim en sortant pour éviter une facture salée.
L’impact environnemental d’un tourisme de masse
Avec plus de 100 000 visiteurs par an sur 21 km², l’écosystème fragile de Koh Tao est sous une pression immense. Chaque geste compte, du mégot au choix de sa crème solaire.
La gestion des déchets est un casse-tête logistique sur ce petit bout de terre. Les poubelles s’entassent parfois loin des regards. Pire, les eaux usées et les ancres de bateaux ravagent les récifs coralliens.
Le stress touristique affaiblit les coraux face aux maladies et au blanchissement. C’est un constat scientifique alarmant sur les menaces sur les récifs coralliens.
Koh Tao en transition : vers un tourisme plus durable ?
Face à ces problèmes, l’île n’est pas restée inactive. Une prise de conscience collective est en marche, et des initiatives concrètes émergent pour tenter de sauver ce petit paradis.
Les efforts de conservation des fonds marins
Les écoles de plongée imposent désormais des standards stricts. Elles intègrent systématiquement la sensibilisation à la protection marine dans leurs cursus. On apprend à maîtriser sa flottabilité pour ne rien briser. Cette approche éducative remplace peu à peu les mauvaises habitudes.
En parallèle, la restauration corallienne s’accélère sur les zones endommagées. Des équipes transplantent des fragments de coraux et installent des structures pour régénérer les récifs. La nature reprend ses droits grâce à cette aide humaine.
Regardez le HTMS Sattakut. Ce navire de guerre, coulé volontairement en 2011, sert de récif artificiel. Il offre un site spectaculaire tout en soulageant la pression touristique sur les récifs naturels fragiles.
Le « modèle Koh Tao » : une taxe pour la biodiversité
Depuis avril 2022, chaque visiteur paie une redevance de 20 THB. Ce n’est pas une taxe gouvernementale classique, mais une initiative pilotée par la communauté locale avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
L’argent collecté cible des urgences précises pour l’avenir de l’île. Il finance directement la gestion complexe des déchets insulaires et soutient les actions concrètes pour la conservation de la biodiversité marine.
Ce modèle unique fonctionne si bien qu’il inspire les voisins. D’autres îles, comme Koh Phangan, envisagent sérieusement de répliquer ce système de financement participatif local.
Le rôle de la communauté locale et des voyageurs
Rien ne se ferait sans le groupe de travail environnemental. Ces bénévoles locaux, qu’ils soient plongeurs, pêcheurs ou leaders communautaires, pilotent ces changements radicaux pour protéger leur île au quotidien.
Mais le voyageur détient aussi une part de responsabilité majeure. La règle d’or reste simple : « on observe, on ne touche pas« . Cela vaut pour les coraux comme pour les tortues.
Pour agir, refusez de laisser le moindre déchet derrière vous. Utilisez des crèmes solaires « reef-safe » et privilégiez toujours les opérateurs touristiques qui prouvent réellement leur engagement écologique.
Choisir son camp à Koh Tao : les différentes ambiances de l’île
Finalement, l’expérience Koh Tao dépend beaucoup de l’endroit où vous posez vos valises. L’île n’a pas un seul visage, mais plusieurs, chacun avec son caractère propre.
Sairee Beach : le cœur vibrant et festif
Sairee s’impose comme l’artère vitale de l’île. Imaginez 1,7 km de sable bordé de bars, de restaurants, d’auberges de jeunesse et d’écoles de plongée. C’est ici que l’action se concentre dès que le soleil décline. Sairee ne dort jamais vraiment.
C’est le quartier général des jeunes voyageurs en quête de rencontres. Si vous cherchez à faire la fête et à socialiser, vous êtes au bon endroit. L’ambiance y est bruyante, décontractée et constante.
Soyons francs, la plage n’est pas idéale pour la baignade à marée basse. On y vient pour l’énergie, pas pour nager.
Chalok Baan Kao et le sud : le refuge du calme
Chalok Baan Kao offre une alternative radicale à l’agitation de Sairee. Ici, le rythme ralentit pour laisser place à une atmosphère détendue et familiale. Les resorts sont paisibles et les restaurants en bord de mer invitent à la conversation.
Le sud dissimule aussi des trésors comme Freedom Beach ou Sai Nuan. Ces criques isolées offrent ce sentiment rare d’être seul au monde, loin des foules habituelles.
C’est le choix stratégique pour les couples, les familles ou quiconque privilégie le repos absolu.
Mae Haad : le carrefour pratique
Mae Haad fonctionne comme le poumon logistique où tout le monde transite. C’est un village portuaire purement fonctionnel, regroupant banques, supermarchés et services essentiels. L’esthétique passe au second plan, mais l’l’efficacité prime.
Ce n’est pas le lieu le plus charmant pour séjourner, c’est certain. Pourtant, sa position centrale reste un atout majeur pour explorer l’île sans perdre de temps.
La côte est : l’aventure à l’état brut
La côte est, avec Tanote Bay ou Aow Leuk, reste sauvage et difficile d’accès. Les routes sont raides et escarpées, mais elles mènent à des paysages bruts qui valent l’effort.
Cette zone s’adresse aux voyageurs aventureux, capables de maîtriser un scooter sur des pistes complexes pour dénicher des plages spectaculaires. C’est l’endroit pour planifier votre été et trouver la destination idéale si vous aimez le snorkeling.
Koh Tao ne se résume pas à ses fonds marins exceptionnels ; c’est un écosystème précieux en pleine mutation. Je constate qu’un équilibre délicat se joue ici entre tourisme et préservation. En adoptant une approche respectueuse et consciente, nous permettons à ce joyau du golfe de Thaïlande de conserver son authenticité tout en protégeant sa biodiversité unique.
FAQ
Est-ce que Koh Tao vaut le coup ?
Koh Tao mérite amplement le détour, surtout si vous êtes attiré par la beauté des fonds marins et une ambiance insulaire décontractée. Surnommée l’« Île de la Tortue », elle offre un équilibre rare entre des infrastructures touristiques accessibles et des zones naturelles préservées, notamment sous l’eau. Je trouve que c’est une destination particulièrement pertinente pour les voyageurs qui souhaitent s’initier à la plongée dans des conditions mondiales reconnues.
Cependant, il est important de noter que sa popularité a transformé l’île, qui n’est plus le bagne isolé d’autrefois. Si vous cherchez une île totalement déserte, ce n’est peut-être pas le choix idéal, mais ses criques comme Tanote Bay ou la vue sur Koh Nang Yuan restent des paysages à couper le souffle qui justifient le voyage.
Quelle est la meilleure période pour aller à Koh Tao ?
La fenêtre idéale pour profiter pleinement de l’île se situe entre février et avril. Durant ces mois, le ciel est généralement dégagé et la mer est d’un calme plat, ce qui garantit une visibilité parfaite pour la plongée et le snorkeling. C’est la haute saison, donc l’île est vivante et toutes les activités tournent à plein régime.
À l’inverse, je vous conseille d’éviter la période de mousson, qui survient généralement en octobre et novembre, car les pluies peuvent être intenses et la mer agitée. Si vous souhaitez éviter la foule tout en bénéficiant d’une météo clémente, les mois intermédiaires comme mai et septembre constituent une excellente alternative stratégique.
Que peut-on faire à Koh Tao en dehors de la plongée ?
Bien que l’île soit mondialement célèbre pour ses certifications de plongée, elle regorge d’autres activités. Vous pouvez explorer les récifs en snorkeling, notamment à Shark Bay où il est fréquent d’apercevoir des requins à pointe noire et des tortues vertes, ou partir en randonnée vers des points de vue panoramiques comme le John-Suwan Viewpoint.
Pour des moments plus relaxants, les plages isolées comme Sai Nuan offrent un cadre parfait pour le farniente. Je note également que l’île s’est développée autour du bien-être, proposant de nombreux cours de yoga et de cuisine thaïe, permettant de varier les plaisirs après une journée d’exploration.
Comment aller sur l’île de Koh Tao ?
L’île ne disposant pas d’aéroport, l’accès se fait exclusivement par voie maritime via des ferries. L’option la plus courante pour les voyageurs venant de Bangkok est de rejoindre la ville de Chumphon en train ou en bus, puis de prendre un bateau pour une traversée d’environ 1h45 jusqu’au port de Mae Haad.
Il est également très facile de rejoindre Koh Tao depuis les îles voisines du golfe, Koh Samui et Koh Phangan. C’est un itinéraire que je trouve très pratique si vous réalisez un circuit d’île en île, car les liaisons sont fréquentes et rapides, bien que les tarifs puissent varier selon la compagnie choisie.
Combien de jours faut-il pour visiter Koh Tao ?
Une durée de trois à quatre jours me semble être le minimum requis pour apprécier l’ambiance de l’île sans courir. Cela vous laisse le temps de louer un scooter pour découvrir les différentes baies, de faire une excursion à Koh Nang Yuan et de profiter des couchers de soleil sur Sairee Beach.
Toutefois, si votre objectif principal est de passer une certification de plongée comme l’Open Water, il faudra impérativement prévoir quatre à cinq jours sur place. L’île possède une atmosphère attachante qui pousse souvent les voyageurs à prolonger leur séjour, donc garder une certaine flexibilité dans votre planning est une bonne stratégie.



